Antoine Salgado, Hauts-Lieux sacrés du sous-sol d’Haïti
Antoine Salgado est un écrivain d’Haïti connu de tous les Haïtiens lettrés, pour avoir écrit un ouvrage sur les grottes en 1980, Hauts-Lieux sacrés du sous-sol d’Haïti .
Mêlant récits d’explorations, références mystiques, et interprétations personnelles, ces textes sont un ferment de plus de l’imaginaire haïtien.
Selon les dires des habitants de la région il y aurait dans cette caverne un petit bassin dont l’eau est inépuisable. Il doit être alimenté suivant le système des vases communicants, pas les Trois Rivières ou peut être par la source Mahotière. Un tel vestige de civilisation est fait pour attirer le goût de l’aventure dans l’Espoir d’autres découvertes.
Nous avons porté l’accent sur toutes les caractéristiques de ce sanctuaire souterrain en décrivant tout le contenu de son synclinal. Mais notre dessein ne consistait point à en rechercher l’origine. Nous ne nous sommes assigné qu’un objectif, celui de bannir de l’esprit commun l’idée que cette grotte est naturelle.
Toutefois nos lecteurs comprendront que notre imagination ne peux être à ce point fertile qu’elle puisse inventer toutes ces choses d’une civilisation perdue.
Aussi espérons-nous soulever leur curiosité et les porter à se rendre en ces lieux où planent les mystères d’une époque inconnue. A l’évidence, peut-être nous reprocherons-ils d’avoir donné le jour à ce documentaire sans une illustration adéquate. ! Peut être nous excuseront-ils en partageant nos émotions profondes devant les beautés lumineuses qu’on laissées dans les entrailles de la terres nos premiers pères pour le bonheur de la postérité.
Qu’importe, que cette révélation traditionnelle soit fondée ou fantaisiste ! Qu’importe que ces obélisques, érigés à dessein, ne recèlent aucun lingot précieux, ni aucune entité mystique ! Qu’importe, que ces colonnes géantes soient des gardiens métamorphosés en pierres, comme l’aurait laissé entendre la mythologie ! Qu’importe enfin, que ces vestiges incontestables d’une civilisation perdue soient imputables aux Phéniciens ou aux Celtes, aux Égyptiens ou aux Israélites, aux Arawaks ou aux Caraïbes, aux Aztèques ou aux Mayas, aux Atlantes ou aux Autochtones ! L’intérêt demeure pour la culture dans la perpétuation du souvenir.
Voilà pourquoi dans bien des pays ou la spéléologie est en honneur, on veille scrupuleusement à la conservation de ces sanctuaires primitifs.